Je me permets ces considérations par la simple raison de comprendre le genre humain, ses humours et la passivité de ce peuple merveilleux qui est si maltraité et qui peu se plaint.

C'était fondamental, dès le début, de pourvoir à des conditions à permettre du confort aux passagers.

L'affaire devait, j'en suis sûre, être colossal dû au démesuré mouvement de passagers qui passaient par ici, en montant vers le nord ou descendant vers le sud et l'Est.

Prêtons tout de suite l'oreille à Alberto Pimentel au chapitre XIX du "Guide du Voyageur" (Guia do Viajante). Nous y avons, outre un éclaircissement, un renseignement et un froissement que je prends par dramatisation.

L'éclaircissement est donné, et bien, à propos des liaisons qui se croisent ici. Le renseignement, et celui ci est très important, c'est que Entroncamento, en 1875, était encore associé à d'autres places. La première qui nous apparaît c'est la halte de Ponte da Pedra, mais Alberto Pimentel nous dit le suivant (Guia do Viajante) : À la gare de Barquinha, couramment connue par Entroncamento…

" Vous voyez où je veux arriver. Entroncamento était de préférence croisement qu' Entroncamento. Après les trois éclaircissements et ces accroissements, je vais placer le texte tout entier, afin de que chaque lecteur se charme avec les commencements de cette ville qui ébloui par sa naturalité et simplicité. C'est un lieu sans futilités mais de grande valeur à cause des nombreux exemples qu'elle peut offrir au Portugal. On peut dire que si Entroncamento était un être humain il serait le Bill Gates portugais. Le froissement de M. Alberto Pimentel s'adresse aux dîners servis avec la soupe très chaude et les passagers n'avaient pas de temps à manger tout. Si la soupe était froide ils revendiqueraient également car la demi heure d'attente entre les tains n'arrivait point à manger confortablement. Je dois ajouter encore qu'il fallait payer d'avance. Les explications viennent d'être fournies. Le lecteur doit digérer le texte de Mrs. Alberto Pimentel:

ENTRONCAMENTO, 16ème gare Avertissement important - Les dîners d' Entroncamento Réclamation des passagers.

"Avant tout : Il y a ici un transfert de passagers. Si, en allant vers le nord, tu ne veux pas apparaître à Badajoz, il faut que tu demandes à un fonctionnaire quelles sont les wagons qui suivent vers le nord et ceux qui suivent en direction de l'Est. Après ce que j'ai dit ici nous pouvons causer maintenant.

À la gare de Barquinha, vulgairement connue par le nom de Entroncamento, car c'est précisément à ce point que le chemin de fer de l'Est et celui du Nord se croisent à la même ligne, - il faut que tu, lecteur ami, aies un délai de

trente minutes, durand lesquels tu dois faire quelque chose. Mangeras tu ? Il y a un buffet à la gare, on en est sûr, mais si tu es parti dans le train de la nuit (poste), tu arriveras à Entroncamento à 11 h 40 ; si tu es parti au matin (mixte), tu arrives ici vers les 10 h 30, des heures impropres à dîner. Cependant, comme toi, si tu viens de Porto dans le train mixte descendant, tu dois arriver ici vers les 4 heures et vingt de l'après midi, l'heure du dîner, je dois te prévenir que durant ces trente minutes d'attente on sert au restaurant le plus confus, le plus orageux, le plus terrible dîner dont on a connaissance.

Si tu veux trahir cruellement ton estomac ce beau compagnon de l'homme dont il en a un énorme besoin assied toi à la table, où le plat de soupe fume horriblement, brûle avec le premier coup la gueule et l'œsophage te trouble, t'étourdi dans la confusion de la salle où les servants se confondent intentionnellement afin de servir mal et lève toi désespéré, vraiment désespéré sans que tu aies mangé et ayant payé 500 réis (€ 2,5). Il n'y a pas de mémoire aux fastes pantagruéliques d'un si léger et si tempétueux dîner, par tant d'argent. Trois ou quatre plats outrepassèrent les gens avec une vitesse vertigineuse de manière que difficilement on leur peut toucher et disparaissent à jamais dans une onde de révolte après que l'on reste attendant le dîner, et quand on pense que la tempête ira se calmer sonne le signal de départ et les passagers commencent courant tumultueusement vers le wagon en protestant toujours ! Au Portugal les protestes ne servent à presque rien et s'ils sont faits en courant, alors sa valeur diminue encore. Les journaux ont parlé quelques fois de ces cènes tumultuaires du restaurant d'Entroncamento. Un de ces jours, une correspondance de Coimbra pour le Diário de Notícias (Journal de Nouvelles) rapportait que les passagers parmi lesquels se trouvait l'illustre professeur Augusto Soromenho, avaient protesté qu'il ne se leva de la table sans avoir mangé.

On dit que cette fois le train s'est décidé d'attendre par le dîner. "

Comme l'on voit par ce morceau, l'affaire intéressa non seulement les portugais mais aussi les étrangers et devait être trop rentable. Le cas le plus relevant et qu'ira démontrer ce que je viens d'affirmer c'est celui de l' Immeuble Paris, une maison monumentale pour l'époque et á un endroit encore peu développé et habité.

Afin de confirmer ma conviction qu'après l' immeuble Paris immédiatement d'autres beaucoup plus petits se sont ajouté à lui comme on le peut vérifier par des photographies que j'ai placé dans le livre, et j'ai aussi le témoin de Dr. Valle e Azevedo qui avec ses solides 83 ans m'a raconté que son arrière - grand père, immédiatement, quand la circulation des trains commença à se faire régulièrement vers 1864, a fait construire tout de suite une maison pour, ainsi, plus facilement écouler sa production de vin de sa ferme " Valle e Azevedo " de Lamarosa.

Seulement après l'inauguration du rameau de Tomar, le 23 Septembre 1928 et que Lamarosa passa à être servie par le train, la petite maison avec une porte et deux fenêtres a été transférée à d'autres propriétaires. On doit dire comme éclaircissement que le train traverse la ferme en cinq kilomètres, extension immédiatement mise à la disposition sans quelque contrepartie. Le développement d'Entroncamento s'est fait lentement. C'est pourquoi il nous éblouit. La ville c'est une de celles qui a de plus grande qualité du pays. En 1875 il existait déjà la débutante pension de Maria Costureira et en 1879 la Barraca da Rata (Hutte de la Souris) comme appui aux ouvriers ferroviaires et une bonne source de profit pour les propriétaires. Vers 1879 les travailleurs comptaient déjà avec un bien fourni magasin de vivres et en 1882, après vingt ans des premiers terrassements, déblayages et nécessaires excavations, les Chemins - de Fer, conscients des besoins d'ici fixer permanemment leurs travailleurs, bâtissent la première école Camões et plus vingt - quatre maisons.

Paulo Suzi, le constructeur de l'école, profite les ouvriers afin d'édifier, à sa responsabilité, les maisons de la Rua Sozzi et même un petit théâtre où se trouve aujourd'hui le Pavilhão Gimnodesportivo do União (Pavillon Sportif de l'Union).

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